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transfenomenale
21 mai 2013

A côté de leurs pompes!

 

 Lundi 20 mai. 1ère étape Messac – Carnac (118 km selon le roadbook, 140 au moins pour de vrai)

 

Dimanche soir à la créperie du port à Messac. Réunion de crise.

- Bon les gars, j’ai pensé à prendre des surchaussures pour la pluie….

- (en chœur) C’est bien!

- …. J’ai pensé à prendre des nouvelles cales pour chaussures au cas où…

- (en chœur) c’est bien !

- …. J’ai pensé à prendre un tourne-vis pour dévisser les cales de chaussures au cas où…

- (en chœur) C’est bien !

- …. Le seul truc que j’ai oublié en fait, c’est les chaussures !

- (silence) Oh putain, ça va te faire long 850 km à conduire le camion….


On est dimanche soir, demain c’est lundi de Pentecôte et on est à Messac. C’est pas gagné de trouver des chaussures de vélo en 45 avec des cales-pied Look….

 

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Tous sur la Vilaine!

La lumière vient de Gilles qui se souvient soudain que par un miracle inexplicable, comme souvent sont les miracles, il a pris deux paires. Bon c’est du 46, on flotte un peu dedans, et elles sont rouge vif, mais franchement, c’est pas le moment de faire son difficile. La punition pour l’étourdi : conduire le camion pour la première demie journée.

Le départ " fictif " de la trans Bretagne est donc donné normalement le lundi 20 mai à 10h30 à Messac, la patrie de Philippe Le Men. On commence par passer sur la Vilaine. " Et c’est pas la première fois " lance une voix, impossible à identifier, du peloton.

 

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Km 2,8: la première défaillance de Gérard dans une pente terrible.

On se perd un peu, on se fait attaquer par un âne, Gérard connaît sa première défaillance, rien de bien extraordinaire en fait, mais après 1h17 pour 5,8 km, on finit tout de même par trouver la maison familiale " Le Men " à La Bûchère. Simone et Jacqueline ont préparé un bon café chaud. On refait le monde, et Philippe surtout. Puis, sa mère et sa femme donnent le départ réel.

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Photo de famille chez les Le Men juste avant le départ.

La traversée de Questembert au km 55 est un camouflet pour toute la prétendue technologie moderne. Au premier rond-point, le GPS, d’une marque que nous ne nommerons pas, mais qui sponsorise une grande équipe cycliste, au premier rond-point donc, ledit GPS, perd totalement les pédales. Nous errons en rond dans la ville durant de longues minutes, attendant une idée lumineuse et une indication censée d’une machine devenue folle. Malgré des réticences inquiètes – du genre " mais ces gens-là ne sont comme pas nous, ils vivent avec des vaches " -, nous optons bravement pour une solution révolutionnaire: le questionnagedelautoctone.0. En deux temps, nous voilà remis sur la bonne route et nous pouvons nous féliciter de cette avancée décisive dans la technologie cycliste. Tout va bien jusqu’à Vannes, où le GSP susnommé nous expédie pile-poil en plein milieu de la zone industrielle que nous voulions éviter. Coincés entre un Mc DO et un Fly. Nous rêvions d’embruns qui viennent mourir sur les jambes, de l’odeur de l’iode plein les narines et des grains de sables collés sur les visages, et on se retrouve à Vélizy 2. "La Bretagne c’est vachement surfait en fait, lâche un énervé. Il pleut même pas, le vent c’est à peine une petite brise et y’a même pas la mer. " Certains menacent de faire demi-tour alors que d’autres s’arrêteraient bien pour faire les soldes.

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"C'est par là!" "T'es vraiment sûr de ça?"

La tension atteint son comble quand la maudite machine nous expédie sur une quatre voies à Auray. " C’est pas interdit pour les vélos!" lance un indécrottable thuriféraire des " nouvelles " technologies.

 " Oui, enfin c’est pas conseillé non plus…. "

Le groupe semble au bord de l’implosion, quand la vague odeur de purin qui nous englobe depuis le départ, se teinte d’effluves d’océan. Mais oui, ça sent la mer ! Revigorée, la troupe fonce plein sud. On laisse la Trinitée-sur-mer à tribord, sans même se retourner sur ses charmes et ses mystères. On avale la route au milieu des menhirs. Comme le cyclisme est le monde de l’exagération, certains se souviennent même être passés par ici, avant qu’ils ne soient installés. A voir leur tête à l’arrivée, on finit par les croire. Soudain, au bout de la rue : la mer. Et une créperie… (à suivre)

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Un grain de sable s'est glissé dans l'équipe.

 

 

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